Femmes

Carmen TOUDONOU écrit pour l’Enfant

Trois livres en une soirée chrysalide… Beaucoup de femmes littéraires au Bénin n’en sont pas beaucoup capables. Parmi ces œuvres (« Le Vert, Le Rouge et Le Noir » ; « Carmen Fifonsi Aboki (CFA) » ; « Le Lionceau et le Papillon »), une, destinée à la jeunesse.

Une nuit… Après 10 heures du Soir, j’ai fini de bercer la petite et de faire une sieste de nuit. Carmen appelle et dit : « Je suis là et je veux que tu présentes ce livre à la cérémonie de lancement qui aura lieu le 21 Juillet au Conseil National des Chargeurs du Bénin»

J’ai dit dans ma tête : « Elle est folle, je n’ai jamais fait ce truc ! Je ne m’y suis d’ailleurs jamais essayé ! Elle veut saboter sa cérémonie et m’en rendre responsable!». Je la regardais bizarrement. Mais son calme et le sourire d’objectif atteint qu’elle me fît, m’ont fait penser qu’elle a plus confiance en moi, que je n’en ai de ma personne.

Son assurance et mon accord donné m’ont obligé à travailler et me convaincre de ce que : « l’être humain est capable de dépasser ses limites pourvu que la volonté y est et que l’opportunité se présente ».

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TEXTE DE PRÉSENTATION DU LIVRE DE JEUNESSE « Le Lionceau et le Papillon »  

Un jour, il m’est arrivé d’avoir envie d’écrire pour les enfants ; moi qui n’ai pas pu encore le faire véritablement pour les adultes sauf quelques collaborations! Je pensais, les adultes, trop complexes ; trop problématiques alors que les enfants, ses petites âmes qui de par leurs espiègleries et leurs ingéniosités, sont plus faciles et plus agréables à vivre lorsqu’on si prend bien. J’ai donc transposé cette hypothèse dans la réalité et mon livre pour enfant, je l’avais titré : « Ahouefa : la petite fée de ma maison ».

Vous avez dû vous en apercevoir en parcourant les rayons chez le libraire. Le livre n’est jamais sorti depuis quatre ans que j’ai mis en œuvre ce projet.

Mieux encore, si longtemps, j’ai agité l’idée que qui peut le plus, peut le moins ; que les histoires pour enfants devraient s’écrire avec une plus grande facilité que l’on a à les lire ; mes expériences, non seulement, ont rafraichi mon visage mais aussi, tamisé ma pensée. Je me suis convaincue alors qu’il n’y a rien de plus difficile pour un adulte, que d’écrire pour les enfants ! Car il faut pour cet adulte, reprendre son âme d’enfant souvent souillée par les problèmes du monde et les mille vanités du matérialisme.

Ceci fait que j’ai le plus grand respect pour les personnes qui ont écrit pour les enfants ; et particulièrement pour Carmen TOUDONOU qui dépose dans nos mains ce joli et touchant petit livre « Le Lionceau et le Papillon »

La demoiselle s’appelle Sissi. Sissi comme pour appeler une âme câline et pure. Sissi, elle est belle à la manière d’une gazelle, mais n’est pas une gazelle. Elle est grande par la taille comme un ours mais ne possède pas la générosité de ses rondeurs. Donc, elle n’est pas un ours. Elle est majestueuse comme le lion et indolente comme une tortue. Mais elle n’est pas un carnivore, elle n’est pas de courte taille non plus. Ce n’est donc ni un lion, ni une tortue.

La demoiselle Sissi est belle, grande, majestueuse, comme toute girafe qui se respecte,  dira l’auteure à la page 9 de l’ouvrage.

Sissi, comme tous les animaux de la savane, a répondu présente à la fête d’anniversaire de KiniKinivi ; le seul fils du roi lion Kinikini. Une belle fête où tous les animaux, pas moins de cinquante (50), vêtus de leurs plus beaux habits des grands jours ; ont été entretenus et servis tels des majestés, chacun étant invité à la table des mets qui correspondaient à sa nature d’animal carnivore, frugivore ou herbivore. Après le repas copieux, la bonne ambiance des familles unies a continué. Chaque animal-invité avait jalousement conservé dans son sac, un précieux cadeau à offrir au fils chanceux et heureux Kinikinivi. Père et fils ont aimé  et applaudi tous les présents offerts pour souhaiter le joyeux anniversaire au prince de la forêt.

SAUF UN SEUL CADEAU!  CELUI DE LA BELLE, GRANDE ET MAJESTUEUSE SISSI LA GIRAFE !

A la vue du colis qu’a apporté la belle et naïve Sissi, KINIKINI, ROI LION se mit dans une telle colère que toute la savane ne peut contenir !!! Il rugit comme ceci : « Tu te moques de mon fils, n’est-ce-pas malheureuse girafe ? Je vais te montrer ce que ça coûte d’humilier un puissant roi comme moi ! » Un rugissement qui dura 120 secondes a compté Carmen TOUDONOU, et qui mit fin à la belle fête d’anniversaire !

Qu’a pu donc donner Sissi au petit de Kinikini ? Quelle grande maladresse a-t-elle- pu commettre pour mériter le courroux du roi lion ? Qu’a-t-il fait le grand roi KINIKINI à la belle, grande et majestueuse SISSI la girafe ? Quel rôle le papillon a-t-il si tant joué dans ce livre, dans le dénouement de cette catastrophe au point d’en porter une partie de l’intitulé à la place de la belle Sissi ? Des questions qui intriguent et auxquelles je nous invite à répondre en faisant le geste utile et noble avant de partir de cette salle.

Néanmoins, je veux oser dire que la suite de l’histoire nous apprendra peut-être que les erreurs de début peuvent être les bénédictions et les bonheurs de fin.

Et si je ne vous raconte pas l’aventure de Sissi dans son intégralité, ne m’en tenez pas rigueur. Je me rachète en dévoilant quand même que « Le lionceau et le Papillon » est une source incontestable d’enseignement, d’informations utiles, de constructions de phrases qui, en donnant du plaisir, nous donnent le sourire du petit- enfant.

Imaginez un instant, qu’à la suite de cette lecture, votre enfant de petit âge, soit capable de faire la différence entre un carnivore, un herbivore, et un frugivore ?

Imaginez aussi que de par la description qui est faite dans le livre, il puisse déjà distinguer une girafe d’un éléphant et un éléphant d’une autruche. Pensez aussi au plaisir que vous aurez quant au saut du lit, il coure prendre « Le lionceau et le papillon » et dit, « papa, je veux voir les papillons, je veux voir les papillons » ! Eh bien, c’est cela la richesse du livre de jeunesse que l’auteure met à la disposition du public.

Nul ne peut lire ce bouquin à son enfant ou à son écolier sans lui-même d’abord se transformer en un tout petit enfant, visage brillant de malices, pensées rêveuses et le cœur allégé ; dépourvu des contrariétés de gens adultes.

Je me rappelle encore à la page 12, l’âne, entourée des autres animaux, debout avec grâce et légèreté sur deux de ses pattes esquissant des pas de danse, le regard séducteur à la manière d’une jeune demoiselle devant son homme courtisan. Et dame tortue, la tortue pas loin, regard luisant, essayant de se lever pour imiter notre danseuse. Cet autre animal, grands yeux, guitare accrochée à l’épaule  qui donne le rythme et la cadence.

 

 

 

Et ce cercle d’animaux à la page 16, les uns plus endimanchés que les autres, regroupés tels de vieux potes à discutailler attendant l’appel à la table de repas. Pour signifier que la vie, c’est aussi cela…les retrouvailles, de petits instants, de petits bonheurs.

Le lionceau et le papillon est ce livre de jeunesse à l’égal du petit prince, tom sawyer, le petit enfant de plomb, mwanana, la petite fille qui parlait aux animaux, Il était une fois…le vilain petit canard et bien d’autres encore ; des livres pour enfant dans lesquels on retrouve beaucoup de noblesse, beaucoup de sincérité, beaucoup de générosité, des charités qui nous manquent tant, à mesure que nous marchons aveugles dans nos labyrinthes d’adultes.

Le style d’écriture ici est lent, entrainant, mélodieux, facile à comprendre et très descriptif. A chaque phrase, on imagine la situation au-delà de la belle illustration et de la mise en forme proposées par Alexandre KOSSOKO.

Un paradoxe qui séduit lorsqu’on se rappelle « Noire Venus » de l’auteure où le style utilisé à priori est destiné à une certaine compréhension.

 

Du talent, du génie, de l’élégance dans le développement de l’intellect, du travail épuré, du devoir d’accompagner et de compléter l’héritage des hommes et des femmes de grandes renommées ; qui me font finalement dire que CARMEN TOUDONOU n’est pas une de ses femmes qui sentent le besoin de réclamer au quotidien égalité, parité, respect du genre. Elle est l’une de celles-là qui IMPOSENT LE RESPECT DE TOUS DE PAR LA QUALITE DE SON TRAVAIL !

Merci à l’écrivain Habib DAKPOGAN qui m’a donné le canevas.

Ganiath BELLO

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Les Cahiers de Ganiath

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4 commentaires

    1. Dernièrement, elle en a publié trois. Dans les librairies de Cotonou je pense, sinon, elle est sur facebook et vous pouvez lui écrire directement pour demander. Merci Destin.

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