Droits HumainsFemmes
Défi du ROADDH : un programme pour promouvoir et protéger les Femmes DDH et les DDH les plus vulnérables.

Violences sur les FDDH et les DDHV
Défendre les droits de l’Homme dans le monde n’est pas une mission évidente et gagnée à l’avance. Les Femmes, Défenseures des Droits Humains et autres Défenseurs plus Vulnérables (FDDH / DDHV) sont exposés à plusieurs types de violences dans l’exercice de leurs activités sur le terrain. Un constat de plus en plus fréquent qui fait réagir le Réseau Ouest-Africain des Défenseurs de Droits de l’Homme (ROADDH). Il met sur pied un programme de renforcement de la promotion et de la protection de ces couches cibles. Ceci grâce au partenariat financier établi avec la Fondation pour une Société Juste (Foundation For a Just Society – FJS).

Passages à tabac, homicides, détentions arbitraires, tortures, menaces, poursuites judiciaires, intimidations…la liste n’est pas exhaustive. Voilà en effet quelques types de violences dont sont victimes les femmes défenseures des droits humains (FDDH) et les défenseurs des droits humains les plus vulnérables(DDHV) . Elles ont souvent pour objectif de fragiliser le militantisme des FDDH et des DDH vulnérables et de les contraindre à l’abandon de leurs actions.
LIRE AUSSI : Tik-Tok les vues les likes et les luttes féministes
Le Programme et ses Objectifs
Le Programme de Renforcement de la Promotion et de la Protection des FDDH et DDHV de l’Afrique de l’Ouest vient donc à point nommé. L’objectif est de faire un état des lieux de ces violences afin d’élaborer des solutions qui vont contribuer à la protection des FDDH et DDHV dans la sous-région ouest africaine. Ainsi dans la pratique, 11 pays de l’Afrique de l’Ouest dans lesquels le ROADDH compte des coalitions nationales organisent des rencontres trimestrielles qui ont entre autres pour objectifs spécifiques:

- S’enquérir de la situation des FDDH et DDHV dans les pays de la sous-région et des cas de violations de leurs droits dont ils seraient victimes
- Echanger sur la situation des FDDH et DDHV dans l’exercice de leurs activités
- Avoir un aperçu général de la situation des FDDH et des DDHV dans la sous-région
Les pays concernés sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Conakry, le Libéria, le Mali, la Mauritanie, le Niger, la Sierra Léone, le Sénégal et le Togo dont les coalitions sont membres ROADDH.
Ce programme est réalisé en collaboration avec le Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits Humains (ROADDH), la Coalition Burkinabé des Défenseurs des Droits Humains (CBDDH) et la Coalition Ivoirienne des Défenseurs des Droits Humains (CIDDH) grâce à l’appui financier de Foundation For a Just Society (FJS).
Lire Aussi : viol partagé sur internet
La Déclaration des Nations-Unies sur les DDH

Conformément à la Déclaration des Nations unies de 1998 sur les défenseurs des droits de l’homme et à d’autres normes internationales en la matière, est défenseur des droits humains toute personne qui, individuellement ou en association avec d’autres, agit pour la défense et/ou la promotion des droits humains au niveau local, national, régional ou international, sans recourir à la haine, à la discrimination ou à la violence, ni en faire l’apologie. Les défenseurs des droits humains viennent de tous les horizons ; il peut s’agir de journalistes, d’avocats, de professionnels de la santé, d’enseignants, de syndicalistes, de lanceurs d’alerte, de paysans, ou encore de victimes ou de proches de victimes d’atteintes aux droits humains. Ils peuvent mener leurs activités de défense des droits humains dans le cadre de leur profession ou en dehors, à titre bénévole.
7 commentaires