Femmes
Avortements clandestins croissants en Afrique : Briser le silence pour sauver des vies
Forum national du REMAPSEN-Bénin avec IPAS Afrique-Francophone
Avortement clandestin, avortement à risque, tueur silencieux, les femmes se cachent pour mourir, interruption volontaire de grossesse… des mots qui choquent la sensibilité, qui font peur. Ce ne sont pas juste des mots. Ce sont des réalités. Des vies qui se cachent pour mourir. Des femmes qui s’en vont à jamais sans un dernier aurevoir, emportant avec elles des grossesses qu’elles ne veulent pas, ou que leurs parents, leurs conjoints ne veulent pas. Selon des statistiques, les femmes mariées sont les candidates les plus nombreuses à l’avortement. 83,4% pour les femmes mariées, contre 16,4% pour les célibataires et 0,2% pour les veuves.
Miroir magique
Des jeunes filles, encore sur les bancs, de jeunes vendeuses ambulantes des marchés, aux abords des grandes artères qui dans un coin dépourvu d’une autre présence le soir ou en plein soleil, se livrent sans aucune protection, sans aucune contraception à des actes sexuels. Elles constatent quelques semaines après qu’un bébé frappe à la porte. Personne ne veut de cette grossesse ; il ne faut pas que quelqu’un sache, remarque le ventre arrondi ou ce n’est pas le moment favorable, ou encore, les moyens font défaut pour prendre soin d’une grossesse et d’un bébé.
Ismael Lo avait vu juste en 1996
Le ministère de l’enseignement secondaire pour le Bénin, a enregistré entre 2016 et 2020 près de 10.000 cas de grossesse en milieu scolaire. A deux avec le partenaire ou seule, l’on décide d’un avortement clandestin. Alors, des solutions toxiques, des thés et remèdes à base d’herbes, des médicaments qui sont des stimulants utérins, des traitements ou objets introduits dans le vagin ou dans le col de l’utérus, des lavements intestinaux, des traumatismes physiques comme des coups donnés dans le ventre… tout y passe au risque de compromettre sa propre vie.
Viol de femme filmé
Avec le thème « Avortements clandestins : brisons le silence pour sauver des vies », le Réseau des Médias Africains pour Promotion de la Santé et l’Environnement (REMAPSEN-Bénin) en partenariat avec IPAS Afrique Francophone lors d’un forum national tenu le 13 Mars 2021 au Bénin a invité les hommes et femmes de médias et les activistes du web à travailler sur ces types de thématiques. Occasion au cours duquel ils ont invité des sachants à présenter des exposés sur trois thématiques qui se rejoignent.
C’est assez préoccupant.
Il faudrait beaucoup de courage et de volonté politique pour prendre des décisions qui s’imposent.
C’est vraiment cela. Sinon, les décès vont continuer leur expansion malheureusement. Il faudrait en plus de cela je pense, le renforcement de l’encadrement des parents. Merci Désiré pour ton apport.