Nous étions en Mai 2020.
Les Femmes Défenseures des Droits Humains (FDDH) et les Défenseurs des Droits Humains les plus Vulnérables (DDHV) du Burkina-Faso sont en permanence sujets à différents types d’injustice. A la faveur de la première session trimestrielle de 2020, les membres de la Coalition Burkinabé des Défenseurs des Droits Humains (CBDDH) ont discuté de la situation. Les échanges de cette rencontre entrent dans le cadre de la mise en application du Programme de Renforcement de la Protection et de la Promotion des Femmes Défenseures des Droits de l’Homme (FDDH) et des Défenseurs des Droits de l’Homme les plus Vulnérables (DDHV).
ETATS DES LIEUX DE LA SITUATION DES FDDH ET DES DDHV AU BURKINNA-FASO
Le contexte sécuritaire délétère de certaines régions des 45 provinces du Burkina-Faso et la pandémie du coronavirus compromettent l’activisme des FDDH et des DDHV du pays. Certains par exemple ont réduit leur périmètre de travail. En dehors de cela, c’est la violation de leurs propres droits qui les met en danger. Une contrainte de plus contre l’avancée de leur mission, celle de défendre les droits des populations. Les FDDH et les DDHV se voient ainsi obligés parfois de prioriser leur propre sécurité face aux risques de leur engagement citoyen. Pour preuve, ils sont victimes au pays des hommes intègres ; de viol, de tortures, d’exclusion familiale, de menace de mort, d’intimidation et de détention. Cependant, certaines discriminations propres à leurs personnes créent l’effet contraire. Elles renforcent plutôt leur volonté d’engagement, à poursuivre le combat du respect des droits humains.
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LES PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
L’objectif principal du programme de renforcement de la promotion et de la protection des FDDH et des DDHV étant de faire un état des lieux de leurs situations afin de proposer des solutions adéquates, cette rencontre des membres de la CBDDH a permis d’élaborer des recommandations dont certaines sont relatives à la crise de la pandémie du coronavirus. On peut donc citer entre autres :
- La concertation et la communication entre les Organisations de la Société Civile (OSC) en vue de cultiver l’esprit d’entraide, de cohésion et de solidarité,
- Reconnaissance des premiers responsables d’OSC par les autorités locales (Administration, les FDS et les collectivités locales), cela permet de faciliter la communication entre acteurs,
- Renforcement de la culture de l’engagement des membres de leur structure et leur participation à la promotion de la bonne gouvernance,
- Renforcement des capacités sur la veille citoyenne et l’interpellation,
- Bonne collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité des zones d’intervention de la région,
- Visibilité et traçabilité de l’action,
- Redynamisation des points focaux des provinces et communes surtout dans les zones criminogènes.
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Cette première session trimestrielle de la CBDDH s’est déroulée en présentiel mais dans le respect strict des gestes barrières. Elle a notamment permis aux FDDH et aux DDHV de raffermir leur engagement et de reprendre le travail sur le terrain.
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