Femmes
Droits de l’Homme en Sierra Leone : quand les Femmes DDH et les DDHV libèrent la parole grâce au programme du ROADDH
Sierra Leone, Juin 2020
Un Programme de Promotion et de Protection qui libère la parole
En Sierra Leone, les Femmes Défenseures des Droits Humains (FDDH) et les Défenseurs des Droits Humains les plus Vulnérables (DDHV) libèrent leur parole, font des témoignages de leur vécu sur le terrain.
C’est au cours d’une rencontre tenue le 10 juin 2020 à Freetown. Ayant réuni 15 femmes et jeunes filles, cette rencontre a permis d’examiner la situation des FDDH et des DDHV et d’y apporter des solutions. Objectif, contribuer à la protection des Femmes Défenseures des Droits Humains et des Défenseurs des Droits Humains les plus Vulnérables en Afrique de l’Ouest. Ladite rencontre entre dans le cadre de la mise en œuvre du programme de renforcement de la promotion et de la protection des FDDH et DDHV dans plusieurs pays du continent. Le Réseau Ouest-Africain des Défenseurs des Droits Humains (ROADDH) en est l’initiateur principal et le FJS (Foundation For a Just Society), le principal partenaire. La Coalition Ivoirienne des Défenseurs des Droits Humains et la Coalition Burkinabé des Défenseurs des Droits Humains sont les pilotes dudit programme.
Lire Aussi : Sénégal, sensibiliser les chefs coutumiers au travail des FDDH et des DDHV
Renforcer la gestion du programme FDDH et DDHV
Dans le but d’atteindre ses objectifs, le ROADDH a mis en place ce projet. Il s’agit de renforcer la gestion du programme Femmes Défenseures des Droits Humains (FDDH) et Défenseurs des Droits Humains vulnérables (DDHV). Ce renforcement consiste à développer des programmes nationaux de défense des Droits Humains et des Défenseurs des Droits Humains les plus Vulnérables dans les pays membres. Il est prévu dans ce cadre des rencontres trimestrielles pour réfléchir sur leur situation.
Les entraves aux Droits des Défenseurs des Droits de l’Homme en Sierra Léone sont multiples et diverses. Il existe une certaine discrimination due au statut de la femme dans la société. De même, on note un traitement défavorable des FDDH par les services de sécurité. Sans oublier que les FDDH et des DDHV sont souvent victimes d’intimidations, de détentions arbitraires, de tortures. Cette situation crée un manque de confiance dans la police et la justice. Cela complique la collaboration entre les militantes des Droits de l’Homme et la police.
Lire Aussi : ISOC Benin initie Redacthon Wikipédia pour que les femmes écrivent sur les femmes
Propositions de réunions dans les zones à risque
Par ailleurs, face aux diverses menaces, un climat de peur est instauré. Ceci se remarque même à cette rencontre du 10 juin. « Les participantes ont peur de donner un enregistrement audio et/ou vidéo de leurs témoignages ». Pour renforcer la protection des FDDH, l’Etat doit travailler à la mise en œuvre et à l’adoption d’un projet de loi. Afin de les encourager à continuer le travail, il est recommandé de mettre en place une stratégie de motivation en leur faveur. Les FDDH devraient être dotées de moyens adéquats afin de conduire à bien les plaintes.
A l’issue des échanges, il est retenu qu’une prochaine réunion va se tenir au sein des communautés rurales à risque. Ainsi, les FDDH de ces zones pourront faire des témoignages. Ces témoignages seront enregistrés pour mieux accentuer la sensibilisation et renforcer la protection.